Une mesure critiquée par le directeur général de la Fédération française de football
Alors que le Sénat entame cette semaine l’examen du budget de la Sécurité sociale, une mesure concernant l’alourdissement des taxes sur les opérateurs de paris sportifs suscite de vives réactions dans le monde du football. En effet, Jean-François Vilotte, directeur général de la Fédération française de football (FFF), s’est élevé contre cette mesure qui, selon lui, menace non seulement le sport français mais aussi son éthique.
Des conséquences néfastes pour le sport français
Selon Jean-François Vilotte, cette nouvelle taxation représente un coup dur pour le sport français dans son ensemble. L’amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale a pour but d’alourdir la taxation des opérateurs de paris sportifs, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les fédérations sportives et les clubs professionnels. En effet, ces derniers risquent de voir leurs revenus diminuer considérablement, compromettant ainsi leur capacité à financer les différents programmes et projets liés au développement du sport. De plus, cette mesure pourrait également inciter les opérateurs de paris sportifs à se tourner vers des sites illégaux, échappant ainsi à cette taxe supplémentaire et créant ainsi une concurrence déloyale pour les opérateurs légaux.
Dénoncée par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF)
Le président du CNOSF, David Lappartient, a également exprimé son opposition à cette mesure en envoyant une lettre au ministre des Sports, Gil Avérous. Dans cette lettre, il souligne que cette taxe supplémentaire touche tous les sports, pas seulement le football, et que cela aura un impact néfaste sur le financement du sport français. Le CNOSF considère également que cette mesure va à l’encontre des efforts déployés pour lutter contre les sites de paris sportifs illégaux.
Un enjeu pour l’éthique du sport
Selon Jean-François Vilotte, l’enjeu de cette mesure dépasse la simple question financière. Il s’agit avant tout d’une question d’éthique dans le monde du sport. En effet, cette taxation supplémentaire pourrait encourager les opérateurs de paris sportifs à se tourner vers des méthodes illégales pour échapper à cette taxe, mettant ainsi en danger l’intégrité du sport. De plus, cela pourrait également avoir un impact sur les compétitions sportives en créant un déséquilibre entre les différents acteurs financiers du sport.
Vers une remise en cause des politiques de lutte contre le jeu illégal
Selon Jean-François Vilotte, l’alourdissement des taxes sur les opérateurs de paris sportifs risque de remettre en cause les politiques de lutte contre le jeu illégal mises en place par le gouvernement français ces dernières années. En effet, en rendant moins rentable les opérateurs légaux, cela pourrait favoriser l’émergence de sites de paris sportifs illégaux, échappant ainsi à cette taxe supplémentaire et mettant en danger le marché réglementé.
Un appel à reconsidérer cette mesure
Face à ces différentes critiques, Jean-François Vilotte en appelle aux pouvoirs publics pour reconsidérer cette mesure et trouver des solutions alternatives pour assurer le financement du sport français. Il propose notamment la mise en place d’un fonds de solidarité financé par les opérateurs de jeux d’argent et de hasard, incluant les opérateurs de paris sportifs, pour soutenir les fédérations sportives et les clubs dans le développement de leurs activités.
Conclusion
En somme, l’alourdissement des taxes sur les opérateurs de paris sportifs suscite de nombreuses inquiétudes dans le monde du football et du sport en général. Non seulement cela risque de compromettre le financement du sport français, mais aussi de nuire à l’éthique sportive en favorisant le développement du jeu illégal. Il est donc important que les pouvoirs publics prennent en compte ces différentes préoccupations et trouvent des solutions alternatives pour assurer un financement pérenne du sport français.
